Les consultations publiques sur la planification pluriannuelle de l’immigration pour la période 2026-2029, qui devaient débuter à la mi-septembre, n’auront finalement pas lieu. Le gouvernement a confirmé que la prorogation de la session parlementaire, annoncée le 10 septembre, met fin aux travaux de la commission chargée d’organiser ces audiences.
Cette suspension, inattendue pour plusieurs organismes qui avaient déjà déposé leurs mémoires, soulève de nouvelles incertitudes dans un dossier déjà sensible. Rappelons que ces consultations devaient orienter les seuils d’immigration permanente et temporaire pour les prochaines années, dans un contexte où Québec envisageait de réduire de manière importante le nombre d’admissions.
Selon les documents préparatoires, le gouvernement avait présenté différents scénarios, dont certains prévoyaient une baisse allant jusqu’à 30 % des admissions permanentes la première année du plan, et environ 13 % de réduction des permis temporaires d’ici 2029. Ces chiffres avaient déjà suscité de vives réactions dans le milieu économique, qui craint un manque de main-d’œuvre, mais aussi chez plusieurs organismes communautaires qui y voyaient un risque d’exclusion sociale et économique pour les immigrants.
La suspension des travaux signifie que ces orientations ne seront pas débattues dans l’immédiat. Les mémoires déposés avant le 15 août demeurent toutefois disponibles et pourraient servir de base lors d’éventuelles reprises des consultations, si le gouvernement choisit de relancer l’exercice après l’ouverture d’une nouvelle session parlementaire.
En attendant, c’est l’incertitude qui domine. Pour les candidats à l’immigration, la situation soulève des questions : faudra-t-il attendre plusieurs mois avant de connaître les nouvelles règles du jeu ? Les objectifs actuels seront-ils prolongés ? Les orientations les plus restrictives seront-elles maintenues ?
Le ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration (MIFI) n’a pas encore précisé quand, même si, les consultations reprendront. D’ici là, les organismes spécialisés recommandent aux personnes qui souhaitent s’installer au Québec de suivre de près les annonces officielles et de rester attentifs aux communications du gouvernement.

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